dimanche 27 juin 2010

Élémentaire mon cher Watson!

Mystère et boule de gomme! Paletot Sydney C'est Dimanche... tweed toasté de laine et soie Calvin Klein, passepoil et doublure en pongé de soie noir, boutons en cuir noir, et sa casquette deerhunter assortie avec liens en satin de coton et soie noir et ruban petersham de coton léger noir. Une loupe chinée dans un tiroir et voilà un Lil' Sherlock en herbe fin prêt pour l'extraordinaire! le détail! les faits! le mystère! 

vendredi 18 juin 2010

Retour au Far West

Cinq ans de pérégrinations européennes plus tard et qui m'auront mené jusqu'à l'île de Chypre, voilà que j'entame le trajet inverse. Game over. Retour à la case départ. Faute au goût trop humain pour le saint-frusquin. Le bercail s'appelle Calgary. Ça se trouve dans le Far West canadien. Je suis née à 60 km des Rocheuses. J'y ai moisi 22 ans, trop contente d'y mettre un terme. Faut savoir que le Canadien, lorsqu'il ne s'adonne pas à une crispation identitaire creuse basée sur une américanophobie ampoulée, des slogans publicitaires pour bocks de pisse d'âne Molson et de spots télévisuels pondus par le Ministère du Patrimoine et baptisés Canada Coast to Coast, entretient une relation des plus ambigus avec la mère patrie. Je t'aime. Moi non plus. Et puis merde je te hais! Un pays qui a besoin de la béquille cathodique pour se matraquer un semblant d'identité... Outre la famille et la poignée d'amis qui reste après la grande karcherisation du Temps et de la distance géographique, y a-t-il vraiment quelque chose qui tiennent au cœur lorsqu'on est loin de ce grand fatras de pays? La tentation à répondre d'un non catégorique est très grande.

Les trois-quarts de l'année étaient passés dans la neige. Le dernier quart sous le soleil cuisant des prairies. Ouiquandes sur les pentes, semaines à l'école où je m'ennuyais ferme face à des anglophones ahanant un français des plus approximatifs. Je méprisais leurs jeux. Ils ne m’y invitaient pas. J'trouvais dégueu leurs sandwichs en pain cartonné englué de beurre d'arachide. Ratatinée sur une marche, j'lisais mes classiques, eux se trémoussaient à jouer à touche-zizi. Ils n'arrivaient pas à prononcer mon nom correctement, je n'apprenais pas les leurs. Chacun dans son coin et c'était très bien comme ça. La ritournelle du patchwork multiculturel tant adoré du Ministère de l'Immigration, je l'avais envoyé valdinguer d'un grand coup de pied au derche. J'ai appris à maîtriser la langue de l'ennemi à la grande consternation de mes camarades de classe. Exception faite de sa littérature, je n'ai jamais entretenu qu'un sentiment poli et cordial pour cette langue. Je n'écris pas en anglais. Pour moi, c'est trop sec et cassant. Pas assez causant. A 15:15, du lundi jusqu'au vendredi, sonnait le glas de ce calvaire éducatif. Je me ruais à la maison. On piquait vers la campagne qui en était toujours une, pas encore gangrénée par des constructions immobilières en papier mâché beige comme le teint, beige comme les mœurs, beige comme la vie des êtres qui s'y précipitent, regroupés sous des appellations faussement clinquantes d'Estates et de Domains. On bichonnait nos dadas. On les faisait courir dans les prés. Mon enfance a été équestre. Les étés, je les passais en Europe. En rentrant, l'enchaînement de béton grisâtre et carré qui fait honte à la voûte de bleu éternel, les routes droites à quatre voies, les bagnoles hypertrophiés me déprimaient. L'odeur des couloirs cirés de la rentrée m'achevait. Les autres, ils étaient bien contents avec leurs sourires crétins, leurs sacs à dos synthétiques et leurs survêts de Spiderman et de Pocahontas, leurs souvenirs de colo. Madame notre mère croyait bon de m'envoyer au casse-pipe en jupette plissée, col claudine et bas d'un blanc immaculés, salomés vernis, traînant un cartable en cuir. Mon frère, faute à une paire de knickers en tweed s'était fait drôlement bizuté. Ça forge le caractère tout ça. Ça fait lire Nietzsche trop tôt. Ça fait détester le hockey sur glace plus encore que le foot. En tout cas, ça ne donne certainement pas envie d'adhérer aux niaiseries identitaires des ministères de la Culture, de l'Immigration et du Patrimoine réunis pour un brainwashing d'ocassion.

Je ne suis pas encore partie. Il me reste encore quelques mois à bâfrer du chèvre et du Chinon avant de retourner subir la culture des cowboys nouveaux riches pachas du pétrole et les apéros faits au Shiraz d'australopithèque et au frometogomme en cube fluo.

Rare moment d'assimilation cultu(r)elle... Grimée en "Calamity Juanita" (Merci Maman, Merci Papa!) lors du Stampede c.1988, genre de grande foire en plein air, une catharsis annuelle  pour exorciser le plouc ringard à santiags qui sommeille chez le citoyen lambda.
J'ai l'air aussi heureuse que si on m'avait promis une plâtrée
de choux de Bruxelles et des tables de multiplication.

lundi 7 juin 2010

Bouffe de Ricain

Saindoux, huile synthétique en aérosol, margarine, asparthame, poudre de blancs d'oeufs déshydratés, mélange Betty Crocker en boîte, des muids de farine blanche... les recettes de cupcakes à l'amerloque ressemblent à une nouba faite de pétrochimie, de space food et de restrictions alimentaires soviétiques. On préfèrera de loin la French Touch!

Chocolate Fudge Grand Marnier Cupcakes
pour 6 à 10 cupcakes

Pour les cupcakes...
  • 75 g de sucre semoule
  • 42 g de beurre à t° ambiante
  • 1 oeuf
  • 1/2 gousse de vanille, fendue et grattée
  • 3/4 c. à c. de levure chimique
  • 1 petite pincée de sel
  • 55 g de farine, tamisée
  • 72 mL de lait ribot ou lait entier
  • 25g de poudre de cacao maigre dilué dans 2 c. à s. d'eau chaude
Pour le glaçage...
  • 60g de chocolat pâtissier noir à 60% de cacao
  • 75g de beurre à t° ambiante
  • 80g de sucre glace
  • 1/2 gousse de vanille, fendue et grattée
  • 1 c. à s. de Grand Marnier
Pour le décor...
  • 30g de chocolat pâtissier noir à 60% de cacao

Préchauffer le four à 185°C.

Pour préparer les cupcakes, battre le beurre au batteur à main électrique jusqu'à lisse. Ajouter le sucre semoule. Battre jusqu'à lisse. Ajouter l'oeuf, les graines de vanille, la levure, le sel, la farine, le cacao dilué et le lait en battant bien après chaque ajout. Battre jusqu'à lisse. Remplir des moules en papier à cupcakes (les miens sont de chez Paper Eskimo et peuvent être achetés ici et ici) ou à muffins jusqu'aux trois quarts. Faire cuire pendant 20 minutes jusqu'à moelleux. Laisser refroidir.

Pour préparer le glaçage, battre le beurre au batteur à main électrique jusqu'à lisse. Ajouter le sucre glace et battre 2 minutes jusqu'à léger et crémeux. Hacher finement le chocolat et le faire fondre au bain-marie. Laisser refroidir légèrement et ajouter au mélange beurre-sucre avec les graines de vanille et le Grand Marnier. Battre 3 minutes jusqu'à lisse et brillant. Mettre le glaçage dans une poche à douille cannelée et décorer le dessus des cupcakes. Mettre au frigo.

Pour le décor, hacher finement le chocolat et le faire fondre au bain-marie. Le retirer du feu et le touiller jusqu'à ce que la température descende jusqu'à 28°C. Faire rechauffer au bain-marie jusqu'à ce que la température du chocolat atteigne les 32°C. Verser le chocolat dans un cornet*/stylo à pâtisserie et tracer des spirales sur une feuille de cuisson. Laisser figer pendant une heure à température ambiante. Eplucher délicatement le décor de la feuille de cuisson. Enlever les cupcakes du frigo et décorer des spirales en chocolat. Manger... évidemment!

dimanche 6 juin 2010

Vide ton sac et ton sac t'aidera...

Placé sous l'égide de Mrs. June, profiling psychologique selon le contenu de sa besace. La canicule survenue, j'ai troqué le cuir hivernal pour mon Birdie Sling déjà râpé par sa première saison. Qu'à cela ne tienne! C'est un sacré fourre-tout, et le Liberty, ça ne fait pas suer de l'épaule. Déjà qu'on est auréolées de l'aisselle! Pas de vibro-masseur, de mignonettes piquées dans un mini bar ni d'objets bien truculents. C'est désespérant de normalité! N'ayant jamais été très "sac" et encore moins sac de dame... désolée pour les aficionados mais les sasacs BCBG genre Kelly d'Hermès j'trouve ça d'un blèche suranné... j'aime bien le tout mou, le souple, l'informe qui se confond avec le cabas des courses!
Inventaire dans le désordre... Une Croquise moins un quignon (ben quoi?! j'avais faim!); un serre-tête Miu Miu en cuir vernis rouge qui, à force de m'esquicher les tempes, passe plus de temps dans le sac que sur la caboche; des livres pour passer le temps lorsqu'on attend - l'attente comme la mort étant deux constantes démocratiques de la vie; les Bottega Veneta, pour maintenir le look mouche alive; tombés dans la poussière, les billes et le Coconounours de Môssieu Félix trop occupé à occir l'envahisseur romain imaginaire d'un coup de brindille bien trébuchant; la clef du garage (tiens, tiens, elle était donc là!); du blanc (euh... faudrait pas croire que...); de l'eau (ça c'est pour se désaltérer!); la pochette en Liberty Louise coordonnée au Birdie Sling plein de "trucs de filles"... (on s'comprend); mon carnet d'écriture en cuir rouge-orangé et l'étui zippé contenant les feutres noirs à pointe 0,5, sans quoi je n'écris pas; de la tartinade solaire (pour se protéger contre les rayons X des extra-terrestres... ); un porte-monnaie Longchamp en veau martelé orange contenant des cartes en plastoc en tout genre, le flouze, le fric, le pèze, l'oseille, les talbins et la caillasse!; une aubergine rescapée du Plan Skordalia oubliée depuis le marché d'hier matin (c'est mieux que la bûchette de chèvre négligée l'année dernière et que l'oubli rendait olfactivement très présente!); des échantillons de tissus à assortir à du cordonnet lorsque mes déambulations me mèneront vers une mercerie potable sans grognasse dedans (l'espoir fait vivre...).

Alors docteur? C'est grave?

samedi 5 juin 2010

Botul m'a occit... suite et fin...

« Les livres ne se font pas comme les enfants, mais comme les pyramides, avec un dessein prémédité, et en apportant des grands blocs l’un par-dessus l’autre, à force de reins, de temps et de sueur, et ça ne sert à rien ! Et ça reste dans le désert ! Mais en le dominant prodigieusement. Les chacals pissent en bas et les bourgeois montent dessus… » Cela s’applique t-il encore à la parturition pas assez douloureuse et regrettablement vigoureuse de bouquins iniques ? Les chacals osent-ils toujours en faire leur litière et les citadins y font-ils toujours grimpette ? Faut croire que si. Me voilà vadrouillant en pleine métaphore flaubertienne.

Pourquoi se prêter à ce jeu ? Pourquoi s’être imposé (« à l’insu de mon plein gré ») trois longs mois de lecture qui, à son meilleur, a été insipide ? Pourquoi assister au couronnement de sa médiocrité ? Que de questions ! Faute à des traumatismes pas encore résolues, un masochisme naissant et à un snobisme littéraire que j’assume pleinement ? Bof ! Il n’était pas question de moi et de mon inconscient en ce vingtième anniversaire du prix Roblès mais bien de litté-rature avec un très petit « l ».

Une scène nue où défilent des citations holographiques d’écrivains présents et passés… ça doit être une spécialité locale, les murs de la bibliothèque avoisinante en sont placardés… un mécanisme pour consoler les solitaires de leur solitude, les pédants de leurs pédanteries, les connards de leurs conneries, les exaltés de leurs exaltations, les visionnaires de leurs visions, les collectionneurs de citations de leurs spicilèges. Des notables s’y ébrouent par intermittences en se gobergeant de faux bons mots, de leur propre importance illusoire, de rictus écumant l’autosatisfaction, de la gloire transitoire de se trouver sous les feux de la rampe face à 400 et quelques couillons (dont bibi) qui ont bien voulu sacrifier leur après-midi à la masturbation honorifique. Jack Lang, aussi saumon que sa chemise, messieurs le député, le maire et l’adjoint à la culture dissimulent les bâillements derrière les vivats. Ont-ils eux aussi souffert la lecture de la sélection ou le voyage en TGV a-t-il été cahotant, le déjeuner trop arrosé ? Le Cheverny (rendu A.O.C. du temps de Jacko qu’on remercie au passage) rend somnolant. Il faut le savoir. Les organisateurs, au bord de l’orgasme, baignent dans la paternité heureuse de leur planification, les objectifs télescopiques de la Nouvelle République cliquent, cliquent, cliquent des clichés sûrement majoritairement inutilisables, les journalistes et les lauréats claquent, claquent, claquent de la mandibule pour nous exposer leurs névroses, leurs réticences numériques (comment apprécier la plastique de la rature en traitement de texte… effectivement, comment…), leurs procédés de scribes (cette histoire sommeillait en moi depuis… depuis, depuis Noël 76 où la tante Germaine, transformiste à ses heures perdues, rata son ragondin fourré aux fougères de Bruyère et bla bla bla). Bref. On s’emmerdait sec comme sur le banc ciré d’un prêche dominical. Les hémorroïdes en prime pour ceux qui en voulaient.

Le dénouement se dénoue enfin. Un peu dans le désordre. Un peu à la va-vite. Un djeune freluquet aux nippes empruntées (Paul-Antoine, 20 ans d’âge comme son nom ne l’indique pas…) nous promet que le lauréat a eu le don de nous émouvoir du haut de sa première ponte littéraire. On n’en saura pas plus. Une voix se dégage soudain du parterre, chevrotante et hantée. Une bibliothécaire. De la bibliothèque avoisinante où le graffiti citatif est de mise. On comprend qu’elle nous fait part d’une bribe de l’ouvrage victorieux. Mais quel est-il ? On ne le replace plus. Le jury populaire est désarçonné. A croire qu’on a tous fait de la lecture en survol à la BHL. On assiste à une session de spiritisme allumeur. Nous voilà tout émoustillés. On n’y tient plus. Perchés sur le bord de nos fauteuils, on se délecte par anticipation… Popaul abrège notre calvaire en nous apprenant que le gagnant est une gagnante et qu’elle s’appelle Estelle Nollet. Elle se frusque de Spandex noir, façon gym-tonic. Elle est émue. Elle nous a écrit du porridge.

Non. Franchement. C’est très bien pour les jeunes. C’est plein de rêves, d’imagination et de désirs inassouvis, les jeunes. C’est Jacko himself qui nous l’assure. Alors c’est sûrement que c’est vrai.

Mais le spectacle n’est pas fini. Il y a encore de la croquignole à cette pièce montée. Une octogénaire solidement campée dans ses bottillons orthopédiques nous exhorte à saluer le lauréat de la bourse Goncourt, nous fait part de sa jeunesse (mais le Temps, il passe, il passe !), oublie qu’intrigue historique n’est pas roman bien ficelé et que la France ne refera pas son triste passé en s’auto-flagellant aujourd’hui… et ran ran rataplan… l’heureux boursier n’est nul autre que « l’épatant » gratte-papier à qui on préférera une boulimie de documentaires nazis sur ARTE. Preuve si besoin était que les prix littéraires en général, et le Goncourt en particulier, sont le réceptacle des soubrettes de la pensée critique, le sanatorium des indigents d’esprit, l’antichambre des gargarismes trop audibles des gâteux et des médiocres.

Ça tangue sur scène. Chroniqueurs, photographes, interviewers, auteurs, organisateurs, politiques et diplomates de la Culture swinguent aux cadences de leur propre brouhaha. Quatre cent et quelques couillons (dont bibi) restent rivés à leurs sièges, observant le manège du gratin caramélisé. Ces bonnes gens nous offrent le spectacle de leurs personnes. Abreuvons-nous-en ! Nous les imbéciles heureux qui nous nous sommes conviés à leur festivité, qui ont acheté et lu leurs torchons et perdu des après-midis entiers à les disséquer, qui ont cru à leurs creuses platitudes, qui ont joué à les comprendre. Un moment de flottement. Ça se baisote, ça s’étreint, ça se sert la pince. Les quatre cent et quelques convives (dont bibi) s’éclipsent en catimini. Avons-nous honte devant tant de splendeur élitiste? Ils ne faudrait pas les déranger, nous rappeler à leur souvenir… La démocratie culturelle, c’est bien, mais faut pas déconner. Dehors on a le choix de se biberonner au Perrier et de faire marquer nos books du paraphe de leurs géniteurs.

J’ai emprunté toute la sélection. A la bibliothèque. Celle qui est toute graffitée. J’ai voté blanc. Je rentre à la maison me désaltérer au Bourgogne. Quelque part dans la ville, dans une gargote plus ou moins étoilée, on s’est rué sur des casiers de Cheverny. Les chacals pissent dans le vide. Les bourgeois font grimper la cote des ventes en librairie.

mardi 1 juin 2010

T'es trop tarte!

"Maman t'es la plus zolie des mamans et ze t'aime très fort et z'aimerais ça manger tes tartes aux fraizzz." Malin le mioche. Il sait me prendre par les sentiments...

Tartelettes aux maras des bois
pour 3 à 4 personnes
(adapté du Larousse des desserts)

Pour la pâte brisée...
  • 55g de farine, tamisée
  • 22g de sucre glace, tamisé
  • 1 jaune d'oeuf
  • 1/4 de gousse de vanille, fendue et grattée
  • 32g de beurre à t° ambiante
  • 7g de poudre d'amande
  • une petite pincée de fleur de sel de Guérande
Pour la crème pâtissière...
  • 1/2 gousse de vanille, fendue et grattée
  • 6g de fécule de maïs
  • 16g de sucre semoule
  • 7cL de lait frais entier
  • 1 jaune d'oeuf
  • 7g de beurre à t° ambiante
Pour la crème frangipane...
  • 20g de beurre à t° ambiante
  • 20g de sucre glace
  • 20g de poudre d'amande
  • 1/2 c. à c. de fécule de maïs
  • 1 oeuf
  • 1 goutte d'essence d'amande amère
  • la crème pâtissière
Pour la déco...
  • 250g de maras des bois
  • 30g de gelée de fraise
  • sucre glace ou poivre noir du moulin
Pour préparer la pâte brisée, couper le beurre en petits morceaux et l'écraser à la fourchette dans un bol avec les graines de vanille et la fleur de sel de Guérande. Ajouter successivement le sucre glace, la poudre d'amande, le jaune d'oeuf et la farine en mélangeant bien après chaque ajout. Rouler la pâte en boule et l'enveloper de film plastique. L'écraser de façon à l'aplatir légèrement et la mettre au frigo pendant 2 heures.

Pour préparer la crème pâtissière, mettre l'écorce et les graines de vanille dans une casserole avec la fécule de maïs et la moitié du sucre. Verser le lait en tournant au fouet et porter doucement à ébullition. Retirer du feu. Dans un bol, battre ensemble le jaune d'oeuf avec le reste du sucre et battre 3 minutes. Arroser avec un filet du mélange lait/vanille en fouettant. Remettre le tout dans la casserole et faire chauffer doucement en fouettant. Retirer du feu dès ébullition. Plonger la casserole dans un bain glacé et lorsque la crème aura tiédi (50°C), incorporer le beurre en fouettant. Enlever et jeter l'écorce de gousse de vanille.

Pour préparer la crème frangipane, couper le beurre en petits morceaux et le ramollir à la spatule sans le faire mousser. Ajouter successivement le sucre glace, la poudre d'amande, la fécule de maïs, l'oeuf et la goutte d'essence d'amande amère en fouettant à faible vitesse au batteur électrique. Incorporer la crème pâtissière. Mélanger bien.

Préchauffer le four à 180°C. Etaler la pâte brisée sur 2mm d'épaisseur. La glisser à l'intérieur de moules à tartelettes beurrés. Piquer les fonds à la fourchette. Répartir la crème frangipane dans les fonds de tartelettes et faire cuire 15 à 20 minutes jusqu'à doré. Laisser refroidir. Délayer la gelée de fraise avec quelques gouttes d'eau chaude. Napper la surface des tartelettes de cette gelée. Couper les fraises en quatre et les disposer en couronne sur les tartelettes. Napper de gelée à l'aide d'un pinceau à pâtisserie. Poudrer de sucre glace ou d'un nuage de poivre du moulin. Servir avec de la Chantilly.