Des pubescentes trépignent de vanité néophyte, submergée jusqu’à l’hypogastre, nullipare et platement vestale. Des djeunes hommes à la poitrine à peine laineuse s'ébrouent à l'aide de prothèses viriles... frisbee, raquettes, ballon rond. Des mysticètes d’origine anglo-saxonne, rougeoient sous les feux d’Hélios. Plus loin, des proboscidiens bataves qu’on devine être de sexe femelle se font énergiquement oindre l’épiderme par leurs frêles et ivoirins compagnons d’une solution huileuse dans le but d’accélérer une coction carcinogène déjà bien entamée. Des mioches à la nudité rissolée s’ébaubissent devant l’architecture sablonneuse d’un fort médiévaleux et de sa douve par un plus fortuné compagnon qui a en sa possession deux seaux, une pelle et un râteau qu’il se garde bien de partager. Une parente réussit à enfiler des bermudas sur les nus rejetons avant que ceux-ci n’aillent rehausser le minestrone de la mer de leur jeune anatomie. Ils battent des mains avec et sans flotteurs comme des pantins désarticulés, comme des albatros maladroits. Leurs petites mimines ne savent pas encore ce qu’est un geste inutile. Ils s’aspergent d’insouciance, d’un bonheur primitif propre à l’enfance.
Faire le pied de grue sur un parking face mer en attendant la vente à la sauvette d'homards et de tourteaux. Tout juste sortis du court-bouillon, manger la chair à la main, les sucs dégoulinants dans la mayonnaise maison.
Un tour de chaland en Brière. En entendant frémir les ajoncs de petits pas suspects, se demander si on a bien fait d'avaler cette tartine de pâté de ragondin.
Prendre son temps, lézarder en terrace. L'été ne dure qu'un temps...